Prise de conscience et début en permaculture
Bonjour et bienvenue !
Je suis un blog-trotter qui veut apprendre auprès des communautés impliquées dans le mouvement de l’agriculture dite raisonnée.
J’ai été élevé en France, en Provence, dans une maison de campagne avec animaux et jardin. C’est mon père m’a donné le goût de l’amour pour la nature, lui-même issu d’une famille d’agriculteurs. J’ai décidé de m’appuyer sur la permaculture pour créer mon propre site de production de ressources alimentaires. C’est par le biais de ce blog que je souhaite vous faire partager mes réussites mais aussi mes échecs dans cette nouvelle aventure.
Mais avant d’aller plus loin, laissez-moi vous raconter comment j’ai cheminé jusqu’ici…
2015 – Coup de mou et prise de conscience
Bien que m’étant orienté vers une carrière d’ingénieur, au bout de 5 ans de vie active, j’avais décidé de changer de cap dans ma vie pour me rapprocher d’une activité tournée vers la nature, avec un rythme de vie plus équilibré. En quête de ma définition du bonheur.
Tout est parti d’une prise de conscience sur mon état de santé et ma mauvaise hygiène de vie. C’est un ami qui m’avait ouvert les yeux : il voulait en quelques sortes remplacer son traitement contre sa maladie intestinale par une alimentation saine orientée vers le cru et il avait obtenu des résultats très encourageants ! J’avais tout de suite été emballé par sa démarche. Etant en surpoids, j’avais alors commencé à supprimer le gluten, la viande rouge, les laitages, les sucres raffinés et le sel de mon alimentation et ça avait marché. J’ai pu perdre plus de 13 kg en l’espace d’un an. D’ailleurs depuis ce temps, je ne suis plus tombé malade (grippe, rhume, etc.).
Cette remise en question m’avait permis de dérouler le fil sur la façon dont est produit notre nourriture. J’avais alors découvert la permaculture sur internet et grâce à des ouvrages. Ca m’avait vraiment inspiré ! Tous les concepts de la permaculture me semblent tellement gorgés de bon sens ! Et cela concerne des domaines aussi vastes que l’habitat, les ressources naturelles, l’organisation de la vie sociale, l’éducation, le développement personnel, etc.
J’avais alors trouvé là le projet d’une vie, mon fil d’Ariane ! J’avais alors décidé de faire escale à Malte, loin de chez moi, pour me forcer à changer ma vie !
2016 – Ferme écologique de Mellieha – Malte
Ayant besoin d’un peu d’air frais, c’est en 2016 que j’avais commencé mon aventure à Mellieha au nord de Malte. C’est une petite ville tranquille d’un peu plus de dix mille habitants, située en bord de mer et perchée sur une colline.
Je ne m’étais pas installé par hasard ici car en périphérie de la ville se trouvait la ferme biologique de Joseph Sciberras, tout près du parc naturel Majjistral. Je me promenais régulièrement dans ce parc pour respirer l’air marin et admirer les vues imprenables.
Je dois vous préciser que je suis issu d’une formation technologique, qui n’a rien à voir avec la biologie, la faune et la flore. Malgré le fait d’avoir été élevé à la campagne, le domaine agricole ne m’intéressait pas du tout. J’avais volontairement voulu partir loin de chez moi pour me forcer à aller chercher ce qui me faisait vraiment plaisir sur le moment.
J’avais rencontré Joseph pour la première fois au mois d’août 2016 lors d’une journée “portes ouvertes”. J’avais aimé le site et le personnage. Des dizaines de personnes étaient venues ce jour-là. Cela faisait vraiment plaisir de voir tout ce monde.
C’est en discutant avec Joseph que je me m’étais aperçu qu’il ne produisait pas son propre compost. J’avais alors sauté sur l’occasion pour lui proposer mon aide et il a accepté. C’est fantastique d’avoir eu la chance d’apporter un plus à cette ferme. Je pouvais mettre en pratique ce que j’avais pu apprendre sur le compost sur internet.
Et me voilà parti pour commencer la production de compost en compagnie d’Albino, un étudiant italien venu quelques mois pour un stage à la ferme.
Quand Joseph m’avait demandé comment nous allions nous y prendre, je lui avais proposé de commencer par une technique qui m’avait semblé simple, rapide et efficace : la technique du compostage à chaud prêt en 30 jours.
Pour constituer un bon tas, il faut : un tiers de matières sèches (paille, broyat), un tiers de fumier frais non pailleux et un tiers de tonte azotée.
Pour la matière sèche, nous avions commencé par récolter des branches mortes de fenouil, ainsi que tous les végétaux morts qui avaient séché durant l’été. Pour la matière azotée, nous avions récolté des branches de figuiers de barbarie. Pour le fumier, pas de problème, les moutons nous en procuraient en abondance. Un des problèmes auquel nous étions confrontés était le broyage des matières sans machines !
J’avais pris quelques photos montrant l’évolution du tas. Il fallait l’arroser et le retourner tous les deux jours. Je suis content parce que j’étais arrivé à produire un compost de bonne qualité, très fin, léger. Il sentait bon et il avait une belle couleur. La méthode de compostage à chaud fonctionne à merveille !
A partir de ce jour, on m’avait appelé “Compost guy” ! Allez savoir pourquoi !
Voici l’évolution du tas en image !
2016 – Partenariat avec un centre d’éducation spécialisé
Suite à ce modeste succès à la ferme de Joseph, j’ai été invité à participer bénévolement à l’entretien du jardin d’un centre d’éducation pour jeunes adultes autistes au Dun Manwel Attard Education Resource Centre.
Ayant été séduit par ma production de compost à la ferme écologique de Joseph, les responsables du centre m’avaient demandé de créer leur premier compost.
Avec les déchets verts issus du nettoyage du jardin, on y trouvait, entre autres, des coupes de lavandes, du gazon et du fumier de poules. Un mix intéressant pour le compostage !
Aujourd’hui, les responsables du centre sont contents de pouvoir initier cette nouvelle approche à leurs élèves. Ils vont pouvoir revaloriser leurs déchets verts en produisant leur propre fertilisant !
Suite à mon étape maltaise, j’avais décidé de créer mon propre jardin en Espagne.
2017 – Nouveau défi : mes débuts en permaculture
Espagne, Catalogne, sur les terres de mes ancêtres pour me lancer un nouveau défi !
Cela fait maintenant depuis plus de 2 ans que je mange essentiellement des fruits et légumes – crus, en jus ou cuits – mais aussi des œufs de poule et très peu de viande / poisson. Donc avec un jardin je devrais pouvoir m’en sortir !
Je trouve cela excitant de produire soi-même ses ressources alimentaires avec la permaculture : fini la corvée des courses au supermarché, fini les produits chimiquement traités. On est fier de ce que l’on produit, on économise de l’argent, on mange de bons produits gorgés de nutriments. On renoue le contact avec la nature et on apprend à mieux la connaitre, on génère aussi moins de pollution pour la planète !
Les conditions du défi “ pas de supermarché pour manger “ sont :
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Délai : 1 an ;
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Production de légumes tout au long de l’année pour 2 personnes ;
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Pas de produits chimiques ;
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Pas de machines ni de force animale ;
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Ne plus avoir à arroser le jardin au bout d’un an.
A l’heure où vous me lisez et avec votre expérience, il est possible que vous trouviez ce défi trop difficile à atteindre. Je vous invite alors à me donner votre avis dans les commentaires pour qu’ensemble, ce défi soit le plus réaliste et efficace possible !
Pour ce défi, j’utilise un terrain de 250 m² délimité par une clôture pour éviter que les moutons viennent me perturber ! Les voraces !
Actuellement sur cette parcelle on trouve quelques oliviers, de l’ortie, de la grande mauve, du plantain, du pissenlit, etc. La terre est très rocailleuse.
Cette parcelle n’a pas été cultivée depuis plus d’un an. Et il y avait des légumes et quelques céréales cultivées à cet endroit.
Je ne vais pas arracher bêtement les “mauvaises herbes” ou bien des plantes qui ne me “semblent” pas utiles ! Je vais déjà procéder par une observation du terrain !
L’observation fait partie du tout premier facteur en permaculture. C’est plutôt logique ! Un jardinier classique commencerait par retirer les “mauvaises herbes”, faire des tranchées / labourer, semer et fertiliser artificiellement. Or ce n’est pas ce que je souhaite. Je veux tout simplement aider la nature à utiliser sa propre force pour qu’en retour elle me porte ses fruits.
Je profiterai alors de mon prochain article pour faire un état des lieux. Il faut comprendre où je mets les pieds et surtout vers quoi je souhaite progresser !
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inventorier les espèces végétales qui s’y trouvent ;
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décrire leurs fonctions utiles dans le jardin ;
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établir un plan de la parcelle (orientation, vents, pluviométrie, etc.) ;
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observer les interactions entre la faune et la flore ;
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liste non exhaustive…
C’est durant le mois d’avril 2017 que j’ai lancé ma chaîne Youtube pour vous faire partager mes débuts en permaculture.
Il est temps pour moi de préparer la suite mais en attendant, j’ai une question pour vous, mes chers lecteurs : Que feriez-vous, à ma place, si vous deviez commencer à préparer un terrain à cultiver ?
Au plaisir de lire vos commentaires !
Je me suis régale a lire ton récit. Bien écrit et on sens ton investissement bravo, malheureusement pas vraiment de conseil a te donner j y connais rien lol bon courage bisous
Merci Nelly pour ton commentaire encourageant ! Tu es la première inscrite sur mon blog !